Le plus récent, de l’historien Damien Saurel fourmille de citations variées, de Tacite à Camus en passant par de très nombreux versets bibliques, et d’explications savantes. Son objectif est de nous dévoiler, en spécialiste, Le Procès romain de Jésus, du titre même de l’ouvrage (2019, 250 p., 20 euros). C’est ainsi que la figure de Pilate, de sa femme Claudia ou même de l’empereur Tibère et des prétoriens prennent, sous sa plume, une singulière épaisseur ; tout comme les chefs d’accusation, la tunique de Jésus ou encore le Ecce homo ... D’autres aspects, plus techniques, sur le lituus ou l’affranchissement des esclaves, sont aussi longement expliqués et se révèlent significatifs. Le style de l’auteur est personnel, parfois étonnant. Bref, un énorme travail d’érudit, qui n’est pas toujours facile d’accès et que les plus avertis contesteront peut-être parfois, mais qui mérite d’être lu et médité, surtout à l’approche du grand Triduum Pascal. Combien Jésus a souffert sous le joug romain, alors qu’il accomplissait les Ecritures (1Co 15, 3-4) pour nous sauver… « Les soldats ayant tressé une couronne avec des épines, la mirent sur sa tête. Et ils l’enveloppèrent d’un manteau de pourpre. Et ils s’approchaient de lui, et disaient : « Salut, Roi des Juifs ! » et ils lui donnaient des soufflets » (Jn 19, 2-3).
Le deuxième ouvrage est plus court, personnel et facile à lire. Le style de Louis Garcia, le responsable de la maison d’édition Docteur angélique, est limpide. Dans son Essai sur l’immanence de Dieu (2018, 108 p., 9,90 euros), l’auteur mèle son expérience personnelle à la connaissance de Dieu. Son petit livre traite en effet, en quelques lignes et simplement, de grands thèmes. Passant avec facilité de l’immanence à l’incarnation, de l’eucharistie à l’« immigrationnisme », le tout est mêlé à l’expérience personnelle de foi de l’auteur. Essai sur l’immanence de Dieu est donc un livre parfois presqu’intime, fruit d’une sincère recherche de Dieu et de soi-même, pour mieux Le connaître et se connaître, afin de L’aimer toujours d’avantage. Dieu, le seul qui puisse donner un sens à la vie.