Une jeunesse sexuellement libérée (ou presque) de Thérèse Hargot,
Albin Michel, 2016, 215 p., 16 euros
Pêle-mêle, l’auteur aborde ces questions cruciales que sont : la pornographie et son industrie désastreuse (qu’internet a déculpé des nos tout jeunes enfants), le devoir de jouir à tout prix et dans le meilleur des cas de « faire jouir », le couple nouvelle idole de notre société, l’homosexualité un vrai tabou, la pilule qui asservit et empoisonne, l’avortement : autre tabou qui interdit à la femme toute écoute d’elle-même et fait disparaître l’homme et la société, le genre : nouveau stéréotype, etc. Ainsi, nos jeunes reçoivent-ils une éducation qui loin d’être libératrice est profondément anxiogène. Le préservatif en est l’exemple type : fais ce que tu veux mais attention le sexe tue, avec les MST (en pleine recrudescence), et surtout l’enfant, à éviter comme le mal absolu.
Bref, découper son corps en morceau, imposer le diktat de la performance et le mythe de ce corps qui m’appartient, nier ses sentiments ou au contraire les exacerber, avoir comme unique norme morale sacrée le consentement... tout compte fait l’amour demeure le grand oublié de notre société post-soixante-huitarde et avec lui, la liberté. Impossible d’aimer sans liberté ; or, nos jeunes manquent cruellement et de l’un et de l’autre. L’amour de soi-même, d’abord et avant tout, des autres ensuite, de la vie également... Entre les lignes on devinera aussi le grand manque de l’Amour vrai, le seul qui construit et peut reconstruire. Quel est le sens de ma vie ? Pourquoi je vis ? Quelle est ma mission ? Personne ne vivra épanoui sans répondre à ses questions.
Thérèse Hargot une vieille ringarde ? Une jolie jeune femme, mariée et mère de famille, philosophe et sexologue. Un livre à lire, à offrir, sans hésiter ! Vous pouvez aussi consulter son blog.